samedi 30 avril 2016

lundi 25 avril 2016

Ralph Waldo Emerson



Les seigneurs de la vie, les seigneurs de la vie,
Je les ai vus passer,
Sous leur apparence,
Pareils et différents,
Massifs et sinistres;
Usage et Surprise,
Surface et Rêve,
Succession, alerte et Dommage spectral,
Tempérament sans sa langue,
Et l'inventeur du jeu
Omniprésent sans nom-
Certains pour voir, certains pour être devinés,
Ils défilaient d'orient en occident:
Petit homme, de tous le moindre,
Dans les jambes de ses hauts tuteurs,
Déambulait avec un air surpris :
Par la main, le prit chère nature,
Nature très chère forte et douce
Murmura: "Adoré, ne crains rien!
Demain ils auront un autre visage,
Tu es le fondateur. Ils forment ta lignée.

samedi 23 avril 2016

vendredi 22 avril 2016

Un coeur simple

    ..." avec l'imagination que donnent les vraies tendresses "
Félicité  Un coeur simple

                               Gustave Flaubert                           

mercredi 20 avril 2016

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Martin Buber

Chaque tu individuel ouvre une perspective sur le Tu éternel. Cette fonction médiatrice du tu de tous les êtres permet aux relations entre les êtres de s'accomplir mais entrave aussi l'accomplissement de ces relations. Le tu inné se réalise en chacun et ne se parachève en aucun . Il ne se réalise parfaitement que dans la relation immédiate avec le seul Tu qui PAR ESSENCE NE PUISSE JAMAIS ADVENIR UN CELA.

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mardi 19 avril 2016

L'arbre

Cet arbre et son frémissement
forêt sombre d'appels,
de cris,
mange le coeur obscur de la nuit.

Vinaigre et lait, le ciel, la mer,
la masse épaisse du firmament,
tout conspire à ce tremblement,
qui gîte au coeur épais de l'ombre.

Un coeur qui crève, un astre dur
qui se dédouble et fuse au ciel,
le ciel limpide qui se fend
à l'appel du soleil sonnant,
font le même bruit, font le même bruit,
que la nuit et l'arbre au centre du vent.

A.A

lundi 18 avril 2016

Marina Tsvetaïeva


Ton nom - un oiseau dans la main,
Ton nom - sur la langue un glaçon.
Un seul mouvement des lèvres.
Quatre lettres.
La balle saisie au bond,
Dans la gorge un grelot d'argent.

Une pierre jetée dans l'étang
Sangloterait ainsi quand on t'appelle.
Dans le piaffement léger des sabots la nuit
Ton nom, son éclat retentit.
Le chien de fusil qui claque à la tempe
Le dit.

Ton nom - ah impossible 
Ton nom - le baiser sur les yeux,
Sur le tendre froid des paupières.

Ton nom - le baiser sur la neige.
Gorgée d'eau bleue qui sourd, glaciale.
Avec ton nom - le sommeil est profond.

jeudi 14 avril 2016

sans titre


Je parle d'un poème qui s'approche.Il s'approche tandis que moi on me tient au loin.Sans repos la fatigue;infatigablement la fatigue à mesure que la nuit-et non le poème-s'approche et moi je suis à côté et rien, rien ne se produit.Seule une voix très lointaine, une croyance magique, une absurde, une vieille attente de choses meilleures.Tremblant tremblement, me faire mal, me blesser, soif de démesure / tandis que la nuit s'offre en blocs d'obscurité dispersée.
 

mercredi 13 avril 2016

Fields of Gold



Henri Michaux



" Au lieu d'une vision à l'exclusion des autres, j'eusse voulu dessiner les moments qui bout à bout font la vie, donner à voir la phrase intérieure, la phrase sans mot, corde qui indéfiniment se déroule sinueuse, et, dans l'intime, accompagne tout ce qui présente du dehors comme du dedans"

Johannes Brahms


Symphonie n°3