Elle est venue par cette ligne blanche
pouvant tout aussi bien signifier l'issue de l'aube
que le bougeoir du crépuscule.
Elle passa les grèves machinales.
Elle passa les cimes éventrées.
Prenaient fin la renonciation à visage de lâche,
la sainteté du mensonge, l'alcool du bourreau.
Son verbe ne fut pas un aveugle bélier
mais la toile où s'inscrivit mon souffle.
D'un pas à ne se mal guider
que derrière l'absence, elle est venue,
cygne sur la blessure
par cette ligne blanche.
René CHAR / La liberté
"Seuls demeurent "
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